sábado, abril 29, 2006

1929 - Naissance de Ray Barretto, percussionniste américain d'origine portoricaine, grand maître du latin jazz et des musiques latines

Ray (Raymond) Barretto est né à Brooklin (New York) le 29 avril 1929, il grandit dans les ghettos hispanophones de cette ville sous l'influence musicales des rythmes portoricains et du jazz qu'écoutait sa mère. Il s'engage dans l'armé à 17 ans, "pour éviter de mal tourner" qui l'envoie en Allemagne dans l'immédiat après guerre, il y apprend les rudiments des percussions auprès des musiciens afro-américains. De retour à New York en 1949 où sous l'influence de Dizzy Gillespie avec Chano Pozo, il se consacre à l'apprentissage des percussions, plus particulièrement les congas. Il fréquente les clubs de Harlem où il brille par son style si particulier, subtil, puissant et spectaculaire. Il joue dans les orchestres d'Eddie Bonnemer, de José Curbelo, travaille en tant que musicien de studio sur des enregistrements de jazz avec de grands musiciens de jazz tels Wes Montgomery, Lou Donaldson, Art Blakey.... et devient le percussionniste incontournable de la scène new-yorkaise. En 1957 il remplace Mongo Santamaria dans l'orchestre de Tito Puente et enregistre avec ce dernier l'album "Dance Maria" l'un des plus grand succès de l'époque. En 1961 il connaît son premier succès commercial avec le titre El Watusi de l'album "Pachanga with Barretto", première chanson latino a entrée au hit-parade, pour la maison de disque Riverside Records il enregistre aussi "Latino" en 1962. En 1967 Ray Berretto il devient le directeur musical de la mythique Fania All Star, formation phare de la salsa américaine, il participe ainsi à l'ascension mondiale de la musique afro-cubaine avec Célia Cruz, Johnny Pacheco, Eddie Palmieri, Willie Colon.... et enregistreront au moins une centaines d'albums. Avec la maison de disques Fania Records il enregistre plusieurs albums solos dont le fameux "Acid" en 1968 un latin-soul funky qui encore aujourd'hui met le feu aux pistes de danse ainsi "Que viva la musica" en 1972 qui contient le hit "Cocinando suave". En même temps, il prend part à des enregistrements d'artistes tels qui les Bee Gees (sur Wind of Change), les Rolling Stones. Au milieu des années 80 quand la maison Fania entre en décadence, Ray Barretto retourne à ses amours : le latin jazz. Il tourne dans le monde entier, la France est pour lui un terrain particulièrement réceptif avec ses festivals et ses concerts annuels au New Morning. Ses derniers disques jazzy sont produits en France "Hommage à Art Blakey (Nightbird - 2003), "Time was, Time is" (O - 2005). En septembre 2005 il se produit pour la dernière fois en France lors du festival "Toros y Salsa" à Dax offrant une mémorable descarga. Il est opéré d'un quintuple coronarien le 13 janvier 2006, il ne survit pas aux complications postopératoires, il meurt le 17 février 2006.

©Documentation écrite RFI